Alors on regarde, on aime et on désire, jusqu’au bout d’une certaine nuit
corde fausse, émotion pure
de ces instants que l’écriture enjolive,
peine à retranscrire,
vivre par le bout du stylo
à défaut d’appareil photo
je prends le medium
le tords, le perds
en fais une chose au lieu d’une vie
mettre un filtre, musique ou stylo
pour désespérer ressentir quelque chose de l’ordre du vrai
peur de trahir
de tordre pour aboutir à écrire
coeur qui flambe, à petit feu
du peu de braise
du peu de baise
écrire par désordre intérieur
introvertie et coeur en vrac
et les tripes molles
qu’est-ce que l’on cherche
quand la musique s’obstine
à balayer toute tentative de partager
solitude dans l’écriture
dans le chemin
dans le parcours
dans la vie
dans l’ouverture
dans la rencontre
jamais tout seul
même un instant
on flotte on cherche
parfois on trouve
au coin d’une rue
au coin d’un bar
au coin d’une bière
et d’une rencontre,
d’un clap d’applause
On vit un peu
et on respire
partage, sourire ensemble
et on se prend à prétendre
que la vie vaut plus que ce qu’on en a…